Présentation

Je m’appelle Delphine Bonnet et mon nom d’artiste est Jeanne Brun.

Jeanne, est le nom d’une grande tante rebelle dans les années 1940 et Brun hommage à la lignée de femmes, est le nom de naissance de ma mère.

J’ai toujours questionné le geste, la matière et l’outil. Et      très vite le lien du corps dans l’espace, le rituel et la couleur. Peintures, photos, danses, céramiques, j’expérimente.

Un jour, lors d’un stage à l’ atelier PoZéMo dans les Cévennes, la matière argile m’anime et réveille une nouvelle piste. J’entreprend et m’ouvre au microcosme de la céramique, décide de faire des stages dans des ateliers en France, je me nourris de rencontres et fini par intégrer la Maison de la céramique à Dieulefit, village de potiers! Je partage alors des expériences de vie et apprend des savoirs-faire.

Récit

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Mon travail

« … Je fais mes pots dans mon coeur avant de les faire naitre. Souvent ils sont très imparfaits, car je suis si désireuse de leur donner la vie que je néglige leur beauté extérieure »
Lettre d’Anne Hangar à Angelico Surchamp, 27 mars 1951.

Objets utilitaires réalisés en petite série ou objets décoratifs sous une dimension plus sculpturale, mes céramiques appellent la sobriété. Je m’inspire de pièces archéologiques, à travers la France, l’Algérie, l’Inde, le Japon.

Le travail de la terre est pour moi un processus lent, plusieurs étapes répétitives et précises sont nécessaires pour apprivoiser l’élan créatif par le mouvement juste et non l’agitation. Petit à petit apprivoiser le temps et l’espace.

Ma production est souvent liée à l’idée la plus primitive et la plus noble de la céramique.

J’utilise différentes terres de la famille des grès, les mélanges possibles d’argile entre elles, le rajout de chamotte puis observe les nuances de couleurs de la matière avant et après cuisson.

Selon mon inspiration, mes compétences techniques et le projet des clients, toutes mes pièces sont modelées avec les colombins, l’estampage, le pincé, le tournage.

La finition des pièces: gravure au couteau, motifs imprimés, polissage à la pierre pour l’étanchéité, etc…

Je souhaite que mon métier soit en cohérence avec mon mode de vie. J’essaye d’inscrire mon travail dans une démarche de respect. Ne pas rentrer dans un « système » ou mes fournitures en céramique amèneraient l’exploitation du travail des enfants dans les mines.

J’aime la création ! Ce mélange de patience, d’ancrage, de précision et d’Esprit. Un « Etre » libre!

Récit